Un spectacle riche en émotions et en jeux de situation
Né en Egypte, de mère italienne, Paolo Doss (38 ans) est arrivé à Bruxelles à l'âge de 10 ans. Autodidacte, artisan du rire comme il se définit lui-même, c'est en 1987 qu'il crée « Des espoirs au singulier)). Un spectacle qui restera toujours d'actualité puisque le fil conducteur de ce «one man show» n'est autre que la solitude. Mais attention, pas question de noircir le tableau. Au contraire, le but est d'apporter beaucoup de lumière sur ce sujet intemporel.
"A partir du moment où on a coupé le cordon, on est seul mais ce n'est pas triste. La solitude est neutre. L’homme en a besoin pour se ressourcer et l'artiste pour créer. Dans le spectacle, construit comme une pièce de théâtre, le personnage a perdu son chien et se retrouve seul. C'est avant tout l'occasion de parler de tout un tas de choses. Pas de sketches donc, mais beaucoup de jeux de situation pour éveiller dans le public des sentiments très profonds dont on a des difficultés à parler dans la vie."
« Je ne suis pas un clown triste »
« Positif et léger, "des espoirs au singulier" n'a rien de triste. Les gens confondent tristesse et émotion. D'ailleurs, dans le spectacle, le plaisir joue un rôle déterminant. Le rire est au service d'une idée. Je ne suis pas un clown triste. Le personnage du clown a cela d'intéressant que c'est un anti-héros. Les gens se reconnaissent en lui. Le clown tombe souvent physiquement et surtout psychologiquement. Le moment important, c'est quand il se relève. Chaque personne dans la salle en tire le message qui lui convient."
-Quels 'sont vos rapports avec le public liégeois?
" Mon fichier recense + /9000 adresses. Je suis plus connu à Bruxelles. Je pense avoir également un public fidèle à Liège. Le public fait la moitié du spectacle, il a sa responsabilité selon le regard qu'il porte sur moi mais je ne veux pas l'obliger à entrer dans ma démarche. Il n'y a pas de mauvais public."
par N.H.